Vampyria T1 : La Cour des ténèbres de Victor Dixen

 

Éditions : Robert Lafond, 15 Octobre 2020, 491 pages, 16€
Résumé : À la cour des ténèbres, le moindre faux pas se paye au prix du sang. 
"Tu vas t’épanouir à Versailles telle une fleur exotique. Les vampyres du palais raffolent de tout ce qui sort de l’ordinaire. Mais attention : la Cour des Ténèbres a ses codes, ses pièges mortels, et le moindre faux pas s’y paye au prix du sang..."

EN L’AN DE GRÂCE 1715, le Roy-Soleil s’est transmuté en vampyre pour devenir le Roy des Ténèbres. Depuis, il règne en despote absolu sur la Vampyria : une vaste coalition à jamais figée dans un âge sombre, rassemblant la France et ses royaumes vassaux. Un joug de fer est imposé au peuple, maintenu dans la terreur et littéralement saigné pour nourrir l’aristocratie vampyrique.

TROIS SIÈCLES PLUS TARD, Jeanne est arrachée à sa famille de roturiers et catapultée à l’école formant les jeunes nobles avant leur entrée à la Cour. Entre les intrigues des morts-vivants du palais, les trahisons des autres élèves et les abominations grouillant sous les ors de Versailles, combien de temps Jeanne survivra-t-elle ?
 
 Mon avis


Je surfe rarement sur la vague littéraire. En général, je lis les nouveautés avec un sérieux cran de retard. Mais là, le synopsis, la couverture, l'auteur... je ne pouvais pas passer à côté. Et j'ai bien fait, car de mémoire, cela fait quelques années que je n'avais pas dévoré un roman comme j'ai dévoré celui-ci. 

L'histoire prend place à notre époque. En 2015 plus précisément. Mais ce monde n'a pour autant rien à voir avec celui que nous connaissons car un événement a tout changé. En 1715, Louis XIV notre Roi Soleil, a effectué la première transmutation vampyrique de l'histoire de l'humanité. Devenu immortel, il s'est entouré d'une cour qu'il a façonnée à son image. Les nobles ont ainsi asservi le peuple français d'abord, puis les royaumes alentours, pour finalement s'étendre dans le monde entier tout au long des siècles passés. Sous ce règne de terreur, de nombreux événements historiques n'ont donc pas eu lieu. La Révolution française bien évidemment, mais surtout, la Révolution Industrielle. J'en parle car cela a eu pour conséquence directe qu'en 2015, dans le monde de Vampyria, les hommes et les femmes vivent encore dans un simulacre du  modèle de vie des temps modernes. L'électricité n'existe visiblement pas, les nobles s'habillent de perruques, robes et poudre blanche, les pauvres chassent eux-mêmes le gibier lorsqu'ils sont certains de ne pas se faire prendre. S'ajoute à cela le joug sous lequel vit le peuple. Celui-ci n'a pas le droit de sortir après le couvre feu, et n'a pas le droit non plus de quitter son village. En 2021, cela fait étrangement échos à notre vie actuelle. De plus, chaque membre issu du quart état doit se livrer à la saignée mensuelle, la dime payée en nature. C'est ainsi que les vampyres récoltent leur repas. Dans ce monde, la valeur donnée aux impôts et autres taxes est bien différente. Rien que pour le contexte, cette histoire est incroyable.
 
J'ai également beaucoup aimé le personnage principal : Jeanne. D'aucuns la trouveront un brin psychopathe. Moi je l'ai trouvé forte, têtue et indomptable. Je vois en elle un personnage intègre, fidèle à ses principes et à ses valeurs. Jeanne n'a pas les codes de la haute société, elle joue un jeu dangereux, et malgré tout, elle semble savoir tirer son épingle du jeu.
Quant aux autres, que ce soient les élèves, les professeurs, les vampyres ou les humains, tous sont travaillés et développés de la même manière. Ils sont tous écartelés entre survie et ambition face à ce Roy cruel et déconnecté. Cette lecture nous met en tension, c'est d'ailleurs certainement pour cela que j'ai eu autant de mal à lâcher ce livre.
 
 
En conclusion
 
La Cour des ténèbres est un excellent premier tome. Il introduit parfaitement ce monde si similaire et pourtant si différent du notre. Victor Dixen sait nous tenir en haleine d'un bout à l'autre de son roman. Sous sa plume, Jeanne avance de dangers en dangers, tout en gardant son objectif en tête. Rien ne semble pouvoir l'arrêter. Pour autant, les lecteurs se demanderont tout de même une chose : la fin justifie-t-elle les moyens ?

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