Circé de Madeline Miller


Editions : Pocket, 8,50€, 2018, 578 pages.  
Résumé : Fruit des amours d'un dieu et d'une mortelle, Circé la nymphe grandit parmi les divinités de l'Olympe. Mais son caractère étonne. Détonne. On la dit sorcière, parce qu'elle aime changer les choses. Plus humaine que céleste, parce qu'elle est sensible. En l'exilant sur une île déserte, comme le fut jadis Prométhée pour avoir trop aimé les hommes, ses pairs ne lui ont-ils pas plutôt rendu service ? Là, l'immortelle peut choisir qui est elle. Demi-déesse, certes mais femme avant tout. Puissante, libre, amoureuse...

Je continue mon incursion dans l'Antiquité. Après les volcans et les cités perdues, je poursuis ma balade en compagnie des Dieux et des nymphes. J'ai toujours adoré les histoires de héros grecques.  Qui plus est lorsqu'il s'agit d'une femme. Circé est LE personnage que j'attendais : une femme forte, sorcière aux pouvoirs incroyables, mère aimante et amante passionnée, elle n'est pas venue au monde comme cela, bien au contraire ! Tout a été à faire. De petite fille perdue, elle est devenue la grande magicienne que l'on connait aujourd'hui. Et pour cela, il lui aura fallu des millénaires. Son évolution est parfaitement retranscrite par l'auteure. 

Ce roman retrace tous les moments importants de l'histoire de Circé : son enfance dans le palais de son père Hélios, la naissance de ses frères et soeur, son exil, sa rencontre avec le Minotaure, Dédale, Ulysse, Trygon etc. Tout est romancé certes, mais terriblement bien adapté. Circé est imparfaite, elle ne comprend pas le monde des Dieux, ne se sent bien qu'en présence des mortels. Elle est crédule et naïve. Mais si forte...

Tout le roman est écrit de son point de vue. De ce fait, il y a quelques longueurs, mais c'est normal. Circé a eu une très longue vie (elle est immortelle). Elle a passé de nombreuses années seule sur son île, à parfaire sa magie et à accumuler d'innombrables connaissances. Certains passages se concentrent sur ces moments-là et de ce fait, il n'y a pas vraiment d'actions. D'un autre côté, ils retranscrivent bien sa solitude, et aident le lecteur et la lectrice à comprendre le personnage et ce qu'elle a vécu.

Circé a beau être exilée, les péripéties qu'elle a vécu sont nombreuses, ainsi que les personnes qu'elle a rencontrées. Il a été très drôle pour moi de retrouver toutes ces figures de l'Antiquité que je connaissais déjà, et de les voir évoluer vers ce que je savais qu'il allait se passer.

En conclusion

Ce merveilleux roman m'a conquise, du début à la fin. Je mentionnerai cependant une petite erreur, de la part de la personne responsable du résumé en 4ème couverture : Circé est né des amours d'un Dieu et d'une Nymphe, sa mère est aussi immortelle que son père. Et Circé n'a pas vécu aux côtés des Olympiens, mais aux côtés des Titans, qui sont une autre branche divine. Petite précision qui a son importance mine de rien. 

Madeline Miller a écrit plus d'un roman mythologique. Je lirai Le Chant d'Achille qui est son précédent roman avec plaisir. C'est un personnage que l'on mentionne à plusieurs reprises dans Circé, et je suis curieuse de voir ce qu'il est devenu entre les mains de cette merveilleuse auteure.

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