Editions : Gallimard (jeunesse), 28 novembre 2019, 565 pages.Résumé : Le monde est sens dessus dessous. L’effondrement des arches a bel et bien commencé. Une seule solution pour l’enrayer : trouver le responsable. Trouver l’Autre. Mais comment faire sans seulement savoir à quoi il ressemble ? Ophélie et Thorn se lancent ensemble sur la piste des échos, ces étranges phénomènes qui semblent la clef de toutes les énigmes. Ils devront explorer plus en profondeur les coulisses de Babel ainsi que leur propre mémoire. Et pendant ce temps, sur Arc-en-Terre, Dieu pourrait bien obtenir le pouvoir qu’il convoite tant. De lui ou de l’Autre, qui représente la plus grande menace ?
Mon avis
C'est toujours triste la fin d'une saga. Nous sommes excités à l'idée de lire la suite, mais plus autant lorsque nous arrivons au dernier chapitre. Je me suis jetée sur ce tome 4 dès que j'ai pu. Malheureusement, cette fin ne m'a pas enchantée... loin de là !
Nous retrouvons Ophélia et Thorn là où nous les avions laissés à la fin du T3. Le souci, c'est que je ne me souvenais plus de grand chose de cet avant dernier tome. J'ai eu du mal à reprendre le fil. Les protagonistes sont toujours à la recherche de Dieu, ou plutôt Eulalie Dilleux. Divisés en deux groupes, nous suivons les deux amoureux d'un côté, Archibald, Gaëlle et Renard de l'autre. Bérénilde et la tante Roseline ne seront pas du tout de la partie. Nous ne les verrons pas avant la toute fin du livre. Avoir beaucoup de personnages, c'est bien mais nous finissons toujours par s'attacher à l'un(e) plutôt qu'à un(e) autre. Et ne pas les suivre de tout le dernier tome, c'est extrêmement frustrant. J'avais vraiment espéré les retrouver toutes les deux dans ce T4.
Côté intrigue, nous sommes servis. Nous en saurons plus sur Eulalie Dilleux et l'Autre, sur leurs motivations, leurs objectifs et leur histoire. Je n'aurais jamais pu imaginer ce qui allait se passer. La Grande Déchirure, l'apparition des Arches, tout ici trouve une explication. Et je ne m'attendais pas du tout à ce que j'allais découvrir. Et même si je trouve ces explications incroyables, je suis déçue, il faut le dire. J'espérais quelque chose de plus fantastique, moins porté sur l'aspect scientifique. C'est d'ailleurs là que le bat blesse. Pendant trois tomes, nous n'avons eu que peu d'éléments sur ces questions. Mais ici, en l'espace de quelques centaines de pages, tout nous tombe dessus. Et c'est beaucoup trop. J'ai vraiment eu énormément de mal à tout comprendre. Et encore maintenant, certaines parties m'apparaissent floues. C'est trop alambiqué pour moi.
Autre grosse déception : je m'étais habituée au format "un tome, une arche". J'espérais donc visiter une nouvelle arche pour ce quatrième livre. Mais malheureusement, nous n'avons pas eu se plaisir et sommes restés sur Babel. Je disais déjà dans ma chronique du T3 que je n'aimais pas cette arche. Pas de chance, nous n'avons pas pu en voir d'autres. Ce qui est vraiment dommage car Christelle Dabos a lâché les noms des autres esprits de famille : Odin, Lucifer, Gaia, etc... J'aurais adoré voir l'arche des ces trois là, sans compter tous les autres. De mémoire, elle disait qu'il y en avait 27. Nous n'en avons vu que trois. C'est tellement frustrant.
Quant aux personnages... la fin m'a littéralement mise hors de moi. Je suis horrifiée de ce qui est arrivé à la plus part d'entre eux. Je n'aurais jamais imaginé une telle fin. J'aime les surprises mais celle-ci n'a pas été à mon goût... Je ne souhaite pas en dire plus pour ne pas spoiler, mais j'ai bien du mal à retenir les mots. J'ai tellement adoré les deux premiers livres, que je suis d'autant plus triste de ne pas avoir ressenti la même chose pour les deux derniers.
En conclusion :
La saga de Christelle Dabos est incroyable. Son univers, ses personnages, j'ai adoré. Mais l'intrigue ne m'a pas convaincue. Les notions scientifiques sont complexes même si je trouve intéressant que l'auteure ait pu les amener. Mais intéressant ne signifie pas que j'ai apprécié. Les explications étaient trop lourdes et le traitement des personnages m'a vraiment déplu. Son travail n'en reste pas moins incroyable, et je la remercie pour ce bel univers qu'elle a créé.