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mercredi 4 novembre 2020

Les Outrepasseurs T4 : Ferenusia de Cindy Van Wilder



Edition :  Gulf Stream Editeur, 18€, 2017, 394p
Résumé : Privé de la magie presque disparue, l'empire des Outrepasseurs se disloque de toutes parts. Seuls survivants dans cette débâcle, les Ferreux, des fés réduits à l'esclavage s'échappent de leurs prisons. Soutenus par Ferenusia, un réseau clandestin, ils n'ont qu'un seul objectif : obtenir les mêmes droits que les humains, dans un monde qui ignore tout de leur existence. Mais leurs anciens maîtres sont prêts à tout pour protéger leurs secrets, quitte à éliminer le moindre témoin de leurs forfaits passés...
 
Mon avis

Quatrième et dernier tome, Ferenusia apparait un peu comme le bonus que personne n'osait attendre. J'ai mis un petit moment avant de me le procurer, pensant tout bêtement qu'il s'agissait d'un spin-off qui n'aurait pas grand chose à voir avec l'histoire principale. Je ne pouvais pas être plus dans l'erreur. 

Les héros de cette histoire, ce sont les Ferreux, ces êtres à la peau grise, apparus plus ou moins au moment de la Révolution Industrielle. Nous n'en savons pas grand chose, si ce n'est qu'ils ont été réduits en esclavage par les Outrepasseurs pendants des années. Et maintenant que l'empire des Outrepasseurs se disloque, c'est l'occasion parfaite pour eux de détruire leurs chaines et de se construire une vie enfin libre. Mais vivre dans l'ombre n'est pas à l'ordre du jour. Après une vie d'esclavage, les Ferreux veulent être reconnus pour ce qu'ils sont, et avoir les mêmes droits que tout le monde. Mais alors, comment vont réagir les êtres humains face à cette nouvelle espèce sortie de nulle part ? Les sociétés les plus puissantes les accepteront-elles comme ils le souhaitent ? Comme pour chaque moment clé de l'histoire de l'humanité, cette dernière se divise en deux, ceux qui battent en retraite face à la nouveauté, et ceux qui la défendent. Pour moi, ce quatrième tome est une ode à la tolérance, à l'acceptation des différences et à la solidarité. Sujet toujours d'actualité aujourd'hui, car si nous ne nous battons pas pour l'intégration de créatures fantastiques, il n'empêche que nous sommes encore loin du modèle parfait de tolérance. Lire des romans comme cela remonte le moral et redonne foi, d'une certaine manière.

Mais Cindy Van Wilder ne s'arrête pas là ! Là où ce roman m'a complètement séduite, c'est dans sa manière d'aborder les questions de l'identité de genre et de sexualité. Elle ne met pas le projecteur sur les personnages homosexuels, ou sur S., personnage non binaire. Tout est très naturel. Il n'y a aucune intolérance vis à vis de cela, personne n'y fait attention. L'homosexualité, les personnes qui ne se définissent ni comme homme, ni comme femme, tout cela fait partie du quotidien des personnages. On ne se pose pas de question, et surtout, on ne remet pas en question ! Dans le monde des Outrepasseurs, les débats de ce type n'existent pas, ou plus, car tout le monde vit avec. C'est rafraichissant, émouvant. Je rêverais de vivre dans un monde où la différence est finalement entrée dans une sorte de normalité. Dans un monde où je ne m'étonne pas de lire un roman qui ne met pas de coup de projecteur sur les questions de genre et de sexualité, mais qui les intègre à son histoire de manière tout à fait banale.

Enfin pour ceux et celles qui comme moi se sont posés la question, les personnages principaux des précédents opus font bel et bien partie de ce quatrième tome. Peter et Arnaut, Shirley, Felix et les autres Outrepasseurs ne sont pas en reste. Si certains luttent pour préserver ce qui a toujours été, d'autres se battent pour faire changer et avancer les choses. La fin du tome trois n'était pas figée comme je l'aurais cru. J'ai adoré ce tome quatre et je le conseille à tous ceux et celles qui auraient terminé la trilogie et qui hésiteraient encore à se plonger dans les pages de ce dernier roman.

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