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jeudi 30 mai 2013

Le Protectorat de l'ombrelle T2 : Sans forme

Sans forme de Gail Carriger



Edition : Le Livre de Poche
Date de parution : Avril 2013
Nombre de pages : 456

Résumé 4ème de couverture :
Un jour qu'elle se réveille de sa sieste, s'attendant à trouver son époux gentiment endormi à ses côtés comme tout loup-garou qui se respecte, elle le découvre hurlant à s'en faire exploser les poumons. Puis il disparaît sans explication... laissant Alexia seule, aux prises avec un régiment de soldats non-humains, une pléthore de fantômes exorcisés, et une reine Victoria qui n'est point amusée du tout. Mais Alexia est toujours armée de sa fidèle ombrelle et des dernières tendances de la mode, sans oublier un arsenal de civilités cinglantes. Et même quand ses investigations pour retrouver son incontrôlable mari la conduisent en Écosse, le repère des gilets les plus laids du monde, elle est prête !

Lu dans le cadre d'une lecture commune avec Candyshy. Merci à elle d'avoir partagé ce moment avec moi, c'était très agréable de pouvoir échanger au fur et à mesure de notre lecture ! 

Mon avis :

Encore une histoire de loup-garou me direz vous. Je plaide coupable. Mais je trouve que cette saga en vaut la peine. Bourrée d'humour, elle dépeint une époque qui m'était jusqu'à lors étrangère. Mais plus j'avance dans la découverte de l'univers de Gail Carriger, plus j'y prends goût. En voilà les raisons :


Le Londres sous le règne de la reine Victoria

Le contexte historique est évidemment le même que celui utilisé dans le tome 1 : Sans Âme. Nous y redécouvrons la ville de Londres à l'époque victorienne, en pleine révolution industrielle, dont le quotidien de ses habitants oscille entre progrès techniques et événements surnaturels.

C'est également une époque à laquelle les créatures surnaturelles sont connues du grand public. Loups-garous, vampires ou fantômes, si leurs plus sombres secrets n'ont pas encore été révélés au commun des mortels, l'existence de ces êtres surnaturels ne fait plus aucun doute. Ils évoluent dans la société du XIX siècle au même titre que les humains. Mais cela, nous le découvrons déjà dans le premier tome.


Une malédiction paranaturelle

Alors qu'elle est à peine couchée, Alexia est subitement réveillée par les hurlements de son mari, qui semble en proie à une colère des plus singulières. En pleine discussion avec le fantôme qui hante le château, il ne se donne pas la peine d'expliquer quoi que ce soit à sa femme et disparait en toute hâte. La pauvre Alexia est laissée seule avec une horde de loups-garous tout fraîchement revenus d'Egypte, et qui décident de camper sur sa pelouse.

Ajoutez à cela un exorcisme de masse qui semble sévir dans le centre de Londres, et vous obtenez une Alexia Maccon plus énervée que jamais. 

Loups-garous, vampires, fantômes et paranaturelle, nous retrouvons le singulier cocktail qui avait fait le succès du tome 1. Mais si de nombreux éléments sur ces créatures magiques avaient déjà été révélés dans le premier livre, de nouvelles découvertes plus intéressantes les unes que les autres, jalonnent les pages de ce second ouvrage. 


Chapeaux hideux et des ombrelles retorses.

Il est une créature dont personne ne semble savoir grand chose : la paranaturelle. Alexia Tarabotti, ou désormais plus connue sous le nom de Lady Maccon, est un être dont on sait peu de chose. Elle-même ne semble pas en savoir plus que les autres sur ses propres capacités. C'est en cela que ce deuxième tome devient intéressant. Si les loups ou autres vampires ne sont plus un secret pour personnel, les paranaturels continuent d'intriguer aussi bien les humains que les créatures extraordinaires. 

Pragmatique, culottée, et parfois même insensible, nous retrouvons une Alexia plus dévouée que jamais à son poste de Muhjah. Elle occupe désormais une place importante dans la société londonienne. Femme d'un éminent lord anglais, elle représente également l'élément neutre au cabinet fantôme de Sa Majesté. Bien décidée à régler elle-même les problèmes que rencontre la communauté magique, Alexia n'a pas peur de salir ses innombrables jupons lorsqu'il s'agit de résoudre une affaire extrêmement importante. Et maintenant qu'elle a toutes les autorisations du monde grâce à son poste de Muhjah, elle peut enfreindre sans regret la bienséance que lui impose son statut de femme, au grand damne de sa meilleure amie Ivy et de son mari.

L'exorcisme de masse va pousser Alexia jusque dans ses derniers retranchements. Comment est-il possible de rendre humain de si nombreuses créatures sans même les toucher ? Qui d'autre qu'Alexia semble avoir cette capacité ? Et qui cherche à la tuer ? Armée de sa fidèle ombrelle, Lady Maccon aura bien besoin de tout son sang froid pour régler cette incroyable affaire. Heureusement, l'inexistence de son âme lui donne du sang froid à revendre. Ce qui promet de nombreuses situations aussi drôles et cocasses les unes que les autres. 

Quant à Lord Maccon, il n'est pas en reste non plus. Touché lui aussi par la malédiction qui semble peser sur les créatures magiques de Londres, il aura bien besoin de sa femme pour se sortir du pétrin dans lequel il s'est encore une fois fourré. Dans Sans forme, le passé de Conall est remis au goût du jour. N'étant pas le dernier Maccon, sa femme et lui vont devoir régler des problèmes liés à la famille du Lord, laissés en suspens depuis bien trop longtemps.


Des retournements de situation comme on les aime !

Vous l'aurez donc compris, ce deuxième tome est extrêmement instructif, à la fois sur l'univers de Gail Carriger, mais également sur ses personnages. 

Mais je pense que l'élément le plus intéressant de cette histoire, réside dans le dernier chapitre. Une nouvelle découverte va chambouler l'univers entier de nos personnages préférés, les laissant dans de grands tourments. Nous ne pouvons que saluer la ruse de l'auteure, qui ponctue ce deuxième tome par une fin des plus lourdes de conséquences. Une fin qui ouvre et oriente déjà ce que sera l'une des intrigues les plus trépidantes du troisième livre : Sans Honte





dimanche 19 mai 2013

Mercy Thompson T6 : La Marque du Fleuve

La Marque du Fleuve de Patricia Briggs


Edition : Milady
Format : Epub
Année de parution : 2011
Poids : 892,23 ko

Résumé Feedbooks :
Mercy et Adam passent leur lune de miel au bord de la Columbia. Tout devrait être parfait, mais une présence maléfique hante les eaux, emportant des vies innocentes. Mercy est une marcheuse: elle peut voir les fantômes. Et voilà que l'esprit de son père, mort avant sa naissance, décide de lui rendre visite.Il est temps pour elle de renouer avec son héritage pour affronter la diablesse de la rivière.

Mon avis :

Au-delà d'une histoire de loups-garous, de faes ou de vampires, ce tome 6 est l'histoire des origines de Mercy Thompson. Le résumé nous promet un livre qui apportera des réponses à des questions que l'on se pose depuis la lecture de l'Appel de la Lune. J'attendais avec une impatience certaine le moment où je pourrai enfin me glisser entre ses pages.


Un mariage et pas mal d'enterrements

Dans ce tome, Adam et Mercedes ont sauté le pas et se sont dit oui. Leur lune de miel, ils la passent dans un camping au bord d'un lac, loin de toute histoire de vampires, de meute et de faes. 

Mais tout comme l'indique le résumé, leur lune de miel ne va pas se passer comme prévue. Des meurtres en nombre surviennent aux abords du lac, sans que personne ne puisse en expliquer la cause. C'est dans une atmosphère tendue que vont évoluer les différents personnages. Un être maléfique s'en prend aux humains. Mercy va devoir tout faire pour arrêter ce massacre, quitte à mettre sa vie en danger. Mais cela en devient presque une habitude pour elle. D'un point de vue action, nous serons servis !

Du côté romance, la relation de Mercy et Adam n'est pas tant mise en avant que cela. Effectivement, le couple a passé un cap puisqu'il s'est marié au début du tome, mais les sentiments qu'ils vouent l'un à l'autre ne sont plus un secret pour personne. 

Ce livre possède une intrigue très intéressante, qui va permettre d'introduire un personnage qui va changer en grande partie la vision de notre héroïne sur elle-même. Sans trop vous en dire, l'histoire du monstre qui hante le lac est un prétexte à la mise en avant des origines de Mercy. Cela se sent à la lecture, mais c'est si bien mené qu'on ne peut accuser l'auteure d'avoir mis en place une intrigue fragile au profit d'autres éléments de l'histoire !


Des légendes indiennes, enfin !!

C'est un livre qui se consacre en tout point à Mercy. Nous l'a découvrons plus amoureuse encore et plus déterminée à aller de l'avant. Paradoxalement, c'est autour de ses origines et du passé de ses parents que l'histoire tournera. Comme à de maintes reprises, Patricia Briggs fait preuve d'une habileté certaine à manier et à adapter les contes et les légendes. De plus, elle ravit le lecteur de nombreuses références, agrémentées de détails pointilleux, qui atteste quantité de recherches qu'a dû entreprendre l'auteure. C'est un élément qui me plait particulièrement dans les livres de Briggs. Mercy a réalisé des études d'histoire, et elle nous en fait profiter constamment, sans pour autant rendre la lecture morne et bourrée de références inintéressantes.

Les légendes amérindiennes ont trouvé leur place dans ce tome 6. Nous les retrouvons dans l'intrigue principale, mais elles sont également très présentes dans les explications autour des origines de Mercy. Elles ont permis de redonner un souffle à l'univers de Patricia Briggs. Les cinq premiers tomes étaient exclusivement tournés sur les mythes féériques, ainsi que les vampires et les loups-garous. La donne change du tout au tout dans La Marque du fleuve. Mais encore une fois, l'auteure nous prouve qu'elle sait de quoi elle parle. Le style est fluide comme à l'accoutumé, les péripéties sont crédibles et s'enchainent avec une cohérence certaine. 


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Ce tome nous offre beaucoup de réponses. Le personnage de Mercy est dévoilé sous un nouvel angle, on en sait bien plus maintenant sur elle et sur ses capacités. Je ne pensais pas que l'histoire prendrait un tournant tel que celui-ci. Pour le coup, je n'ai rien vu venir. Et j'apprécie d'autant plus le talent de Patricia Briggs pour ça. Les actions téléphonées ne sont pas très nombreuses. Et c'est tant mieux !  

dimanche 5 mai 2013

Mercy Thompson T5 : Le Grimoire d'Argent

Le Grimoire d'Argent de Patricia Briggs


Edition : Milady

Format : Epub

Année d'édition : 2011
Poids : 532,06 ko

Résumé Feedbooks :
Mercy ne cracherait pas sur quelques jours de vacances. Après avoir passé les derniers mois à tenter d'échapper aux griffes de la Reine des Vampires, elle découvre que le grimoire des faes est tombé dans de très mauvaises mains : les secrets qu'il renferme sont sur le point d'être révélés. Ce qui n'est pas du goût de tout le monde. Non contente de devoir régler cette crise majeure, Mercy a des problèmes personnels : sa maison a brûlé, son ami Samuel file un très mauvais coton et on lui reproche les dissensions apparues au sein de la meute. Elle va devoir faire preuve de la plus grande diplomatie... pas facile quand on est sous pression !


Mon avis

Avec ce tome 5, je me rapproche doucement des derniers livres de Mercy traduits en français. Le 7 est sorti il y a peu aux USA. J'attends avec impatience sa sortie en France ! Pour en revenir à ce tome 5, il est dans le continuité des précédents. L'univers de Patricia Briggs est toujours aussi bien tenu. Elle s'approprie des mythes de toute sorte et les utilise intelligemment. Encore une fois, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire une des aventures de Mercy, mais pour le coup, la fin ne m'a pas convaincue autant que les autres.


Une intrigue au royaume des faes... encore.

Oui je vous avoue que les faes ne sont pas les créatures magiques que j'aime le plus. Et dans la mesure où c'est le deuxième tome qui y est consacré (après un tome pour les loups-garous, et deux pour les vampires), j'appréhendais ce qui allait se passer. On se souviendra de ce qu'aura vécu Mercedes à la fin du tome 3, lui aussi centré sur les faes... Autant dire que je ne partais pas rassurée. 

Cependant, l'issu de ce tome sera moins tragique que celle du Baiser de fer. Pour le coup, le grand méchant de l'histoire n'en veut pas spécialement à Mercedes, mais s'intéresse particulièrement à un grimoire qu'elle avait emprunté (souvenez-vous) dans le tome 3, et qu'elle n'avait pas rendu depuis. C'est ce que j'aime avec Patricia Briggs. Elle incorpore à son histoire des éléments qui sur le coup, ne nous paraissent qu'anodins, mais qui prennent toute leur importance dans les livres suivants. Je pense toujours à la petite Kara, mordue à l'âge de 10 ans, dont on rencontre le papa dans le tome 2. L'histoire est à peine énoncée, mais je suis sûre qu'on retrouvera cette petite soit dans la suite les aventures de Mercy, soit dans celles d'Anna et Charles (le spin-off Alpha & Omega) ! 

Concernant les faes, l'intrigue ne tourne pas spécialement autour de leurs mythes et légendes. L'intrigue en elle-même n'était là que pour introduire un personnage supplémentaire. Ce même personnage permettait de résoudre un autre problème de Mercy, certainement bien plus important que tout le reste. On se rend bien vite compte qu'il ne s'agit que d'un prétexte à autre chose. Résultat, l'histoire du grimoire d'argent n'est pas spécialement intéressante.


Du grabuge côté loup-garou

Heureusement, nos amis lycanthropes ne sont pas en reste. D'un côté, les pensées de Mercy sont parasitées par celles de la meute, qui ne voit pas d'un bon oeil sa venue parmi les loups d'Adam. De l'autre, Mercy ne peut plus faire fi de la dépression de Samuel, qui s'aggrave de jour en jour. Vous l'aurez compris, elle n'a pas le temps de s'ennuyer. 

Notre héroïne va oeuvrer sur plusieurs fronts, mais Patricia Briggs nous prouve encore une fois qu'elle sait développer plusieurs intrigues en parallèle, sans que cela ne paraisse invraisemblable. Ces histoires de meute et de loup dépressif vont nous permettre d'en découvrir bien plus encore sur les loups-garous et leurs modes de fonctionnement. 

Et pout le coup, elle nous immerge complètement dans la meute d'Adam. On y apprend plus en détail la hiérarchie qui la régit. Des personnages que l'on a vu à peu de reprises s'affirment un peu plus tel que Marie Jo, Aurielle ou Darryl. J'ai beaucoup aimé les passages où ils étaient impliqués. Cela évitait de tomber dans la ritournelle Mercy-Adam-le grand méchant. 

Ce cinquième livre fait également la part belle à Samuel. Le vieux loup ne supporte plus sa solitude. Cette intrigue, pourtant dissociable des deux autres au début de l'histoire, s'est accolée à celle des faes vers la fin. Un jeu qui aurait pu être mené habilement par Briggs. Malheureusement, j'ai trouvé le dénouement un peu expédié. Je pense que l'auteur aurait pu tirer un peu plus sur la corde, car il y avait matière à approfondir. 


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Malgré l'histoire des faes, j'ai aimé ce tome 5. Mercy est fidèle à elle-même, et semble être la seule à pouvoir tout gérer. Elle a toujours son caractère fort et ses répliques sarcastiques, et on ne l'en aime qu'encore plus. J'ai déjà lu le tome 6 dont l'article arrivera sous peu. Et tout ce que je peux dire, c'est que je les ai aimés autant l'un que l'autre !