Sans forme de Gail Carriger
Edition : Le Livre de Poche
Date de parution : Avril 2013
Nombre de pages : 456
Résumé 4ème de couverture :
Un jour qu'elle se réveille de sa sieste, s'attendant à trouver son époux gentiment endormi à ses côtés comme tout loup-garou qui se respecte, elle le découvre hurlant à s'en faire exploser les poumons. Puis il disparaît sans explication... laissant Alexia seule, aux prises avec un régiment de soldats non-humains, une pléthore de fantômes exorcisés, et une reine Victoria qui n'est point amusée du tout. Mais Alexia est toujours armée de sa fidèle ombrelle et des dernières tendances de la mode, sans oublier un arsenal de civilités cinglantes. Et même quand ses investigations pour retrouver son incontrôlable mari la conduisent en Écosse, le repère des gilets les plus laids du monde, elle est prête !
Lu dans le cadre d'une lecture commune avec Candyshy. Merci à elle d'avoir partagé ce moment avec moi, c'était très agréable de pouvoir échanger au fur et à mesure de notre lecture !
Mon avis :
Encore une histoire de loup-garou me direz vous. Je plaide coupable. Mais je trouve que cette saga en vaut la peine. Bourrée d'humour, elle dépeint une époque qui m'était jusqu'à lors étrangère. Mais plus j'avance dans la découverte de l'univers de Gail Carriger, plus j'y prends goût. En voilà les raisons :
Le Londres sous le règne de la reine Victoria
Le contexte historique est évidemment le même que celui utilisé dans le tome 1 : Sans Âme. Nous y redécouvrons la ville de Londres à l'époque victorienne, en pleine révolution industrielle, dont le quotidien de ses habitants oscille entre progrès techniques et événements surnaturels.
C'est également une époque à laquelle les créatures surnaturelles sont connues du grand public. Loups-garous, vampires ou fantômes, si leurs plus sombres secrets n'ont pas encore été révélés au commun des mortels, l'existence de ces êtres surnaturels ne fait plus aucun doute. Ils évoluent dans la société du XIX siècle au même titre que les humains. Mais cela, nous le découvrons déjà dans le premier tome.
Une malédiction paranaturelle
Alors qu'elle est à peine couchée, Alexia est subitement réveillée par les hurlements de son mari, qui semble en proie à une colère des plus singulières. En pleine discussion avec le fantôme qui hante le château, il ne se donne pas la peine d'expliquer quoi que ce soit à sa femme et disparait en toute hâte. La pauvre Alexia est laissée seule avec une horde de loups-garous tout fraîchement revenus d'Egypte, et qui décident de camper sur sa pelouse.
Ajoutez à cela un exorcisme de masse qui semble sévir dans le centre de Londres, et vous obtenez une Alexia Maccon plus énervée que jamais.
Loups-garous, vampires, fantômes et paranaturelle, nous retrouvons le singulier cocktail qui avait fait le succès du tome 1. Mais si de nombreux éléments sur ces créatures magiques avaient déjà été révélés dans le premier livre, de nouvelles découvertes plus intéressantes les unes que les autres, jalonnent les pages de ce second ouvrage.
Chapeaux hideux et des ombrelles retorses.
Il est une créature dont personne ne semble savoir grand chose : la paranaturelle. Alexia Tarabotti, ou désormais plus connue sous le nom de Lady Maccon, est un être dont on sait peu de chose. Elle-même ne semble pas en savoir plus que les autres sur ses propres capacités. C'est en cela que ce deuxième tome devient intéressant. Si les loups ou autres vampires ne sont plus un secret pour personnel, les paranaturels continuent d'intriguer aussi bien les humains que les créatures extraordinaires.
Pragmatique, culottée, et parfois même insensible, nous retrouvons une Alexia plus dévouée que jamais à son poste de Muhjah. Elle occupe désormais une place importante dans la société londonienne. Femme d'un éminent lord anglais, elle représente également l'élément neutre au cabinet fantôme de Sa Majesté. Bien décidée à régler elle-même les problèmes que rencontre la communauté magique, Alexia n'a pas peur de salir ses innombrables jupons lorsqu'il s'agit de résoudre une affaire extrêmement importante. Et maintenant qu'elle a toutes les autorisations du monde grâce à son poste de Muhjah, elle peut enfreindre sans regret la bienséance que lui impose son statut de femme, au grand damne de sa meilleure amie Ivy et de son mari.
L'exorcisme de masse va pousser Alexia jusque dans ses derniers retranchements. Comment est-il possible de rendre humain de si nombreuses créatures sans même les toucher ? Qui d'autre qu'Alexia semble avoir cette capacité ? Et qui cherche à la tuer ? Armée de sa fidèle ombrelle, Lady Maccon aura bien besoin de tout son sang froid pour régler cette incroyable affaire. Heureusement, l'inexistence de son âme lui donne du sang froid à revendre. Ce qui promet de nombreuses situations aussi drôles et cocasses les unes que les autres.
Quant à Lord Maccon, il n'est pas en reste non plus. Touché lui aussi par la malédiction qui semble peser sur les créatures magiques de Londres, il aura bien besoin de sa femme pour se sortir du pétrin dans lequel il s'est encore une fois fourré. Dans Sans forme, le passé de Conall est remis au goût du jour. N'étant pas le dernier Maccon, sa femme et lui vont devoir régler des problèmes liés à la famille du Lord, laissés en suspens depuis bien trop longtemps.
Des retournements de situation comme on les aime !
Vous l'aurez donc compris, ce deuxième tome est extrêmement instructif, à la fois sur l'univers de Gail Carriger, mais également sur ses personnages.
Mais je pense que l'élément le plus intéressant de cette histoire, réside dans le dernier chapitre. Une nouvelle découverte va chambouler l'univers entier de nos personnages préférés, les laissant dans de grands tourments. Nous ne pouvons que saluer la ruse de l'auteure, qui ponctue ce deuxième tome par une fin des plus lourdes de conséquences. Une fin qui ouvre et oriente déjà ce que sera l'une des intrigues les plus trépidantes du troisième livre : Sans Honte.